C’est après avoir terminé ses études de journalisme à Paris que Mélina Makissi décide de rentrer « au pays » afin de donner un sens à toutes ses compétences acquises. Avec rigueur et sérieux, la jeune femme dépose ses valises en Côte d’Ivoire, s’adonne avec passion pour ce métier et ne se rate pas. Présentatrice du journal télévisé sur la première chaine télévisuelle privée de Côte d’Ivoire, la Nouvelle Chaine Ivoirienne (NCI), rédactrice en chef du magazine société « NCi Reportages », Mélina Makissi s’inscrit actuellement parmi les nouvelles figures médiatiques ivoiriennes.
Participant ainsi au développement de son pays, celle–ci écrit certainement l’histoire de sa carrière avec brio mais aussi comme elle le souhaite; de façon libre et indépendante.
Pourrais–tu te présenter?
Je suis une journaliste ivoirienne évoluant au sein de la Nouvelle Chaine Ivoirienne (NCI). Je présente le journal télévisé et je suis également rédactrice en chef adjointe d’un magazine de société « NCi Reportages » que je présente tous les samedis à 18h !
Pourrais–tu nous parler un peu de ton parcours ?
J’ai un parcours très classique. Après l’obtention de mon bac littéraire à Abidjan, j’ai poursuivi mes études en France où j’ai obtenu un Master en journalisme à l’IEJ Paris.
Pour toi, une femme accomplie, c’est…. ?
Une femme accomplie est une femme libre et indépendante.
Ton premier geste au réveil ?
Tout d’abord, j’arrête la sonnerie de mon réveil, ensuite, je regarde mes notifications, puis, je scroll Twitter à la recherche des dernières news qui m’ont échappé durant ma nuit de sommeil.
Quelle vision as–tu du monde médiatique ivoirien aujourd’hui ?
Avec les nouvelles chaines de télévisions privées, le paysage audiovisuel s’est enrichi en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens ont du choix pour s’informer et se divertir. De nouveaux talents ont été révélés au grand public. De nombreuses femmes sont à l’antenne et occupent des postes à responsabilité. Je ne peux qu’être positive quant à l’avenir du monde médiatique ivoirien qui n’est qu’à ses prémices.
Comment cela s’est passé pour toi en tant que « repat’ » de retrouver tes repères à ton retour au sein de ton pays?
J’ai grandi à Abidjan et je venais régulièrement lorsque je faisais mes études à l’étranger. Par conséquent, je n’ai pas été déconnectée des réalités de mon pays. Mon retour a donc été un soulagement, un accomplissement, une suite logique. En outre, j’exhorte les Ivoiriens de la diaspora à rentrer, car on n’est jamais mieux que chez soi. Le pays a besoin de nous, de nos acquis, pour se développer et rayonner davantage.
Quelles sont les qualités nécessaires selon toi pour être une bonne journaliste TV ?
De la curiosité à foison, de l’originalité pour se démarquer. C’est un métier difficile et très concurrentiel avec beaucoup d’appelés et très peu d’élus. Alors si vous voulez faire ce métier, il vous faut de la passion, beaucoup de travail, du courage et de la persévérance.
Ressens–tu de la frustration parfois?
Oui.
Pour quelles raisons?
Lorsque j’ai des opportunités professionnelles qui me passent sous le nez en raison de « ma jeunesse » par exemple. Mais, c’est une fausse excuse. La jeunesse ne doit pas être un handicap. Bien au contraire, il faut laisser plus de chances aux jeunes pour s’exprimer et montrer qu’ils ont du talent. Pour ma part, j’essaie de transformer cette frustration en motivation. Il faut prouver à ceux qui ne croient pas en cette jeunesse qu’ils ont tort.
Où te verrais–tu, dans cinq ans ?
Je me vois engagée dans des causes qui me tiennent à cœur notamment dans la lutte pour l’égalité entre femmes et hommes pour une société plus juste et plus en accord avec son époque.
Quelle est la chose dont tu es la plus fière jusque lors ?
Je suis la première présentatrice JT de la première chaine de télévision privée de Côte d’Ivoire. Je suis rentrée dans l’histoire et c’est ma plus grande fierté aujourd’hui.
Qu’est–ce qui t’inspire quotidiennement ?
Ma mère. C’est une femme libre, indépendante qui s’est toujours battue pour mettre ses enfants à l’abri du besoin. Elle m’inspire dans ma vie quotidienne à respecter mon travail, à toujours vouloir progresser, à être émancipée pour ne jamais avoir à dépendre d’une quelconque personne.
Question Bonus : Une citation positive ?
C’est une citation de René Char : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder ils s’habitueront ». Elle me permet de ne jamais baisser les bras face aux difficultés.